Alice Asylum: Une folle histoire
Nombreuses sont les licences apparues sur la 7e gen que l'on a vu rempiler pour de nouveaux opus sur 8e gen. La série Alice, issue de l'esprit de American Mcgee n'a malheuresement pas eu cette chance. Un troisième opus est cependant en préparation mais sa préproduction n'est pas de tout repos
Des débuts difficiles
American Mcgee est né le 13 décembre 1972 à Dallas, il n’a pas connu son père et a été plus ou moins abandonné par sa mère à l’âge de 16 ans. Il a été hébergé dans un lycée et s’est vite passionné pour le jeu vidéo accompagné de son seul commodore 64. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec l’histoire d’Alice, vivant dans un orphelinat après la perte de ses parents.
À 21 ans, il devient ami avec John Carmack qui lui offrira un travail en tant que développeur pour le célèbre jeu vidéo Doom. Il participera au développement de «Doom II : Hell on Earth» et «Quake II».
Les contes pour enfants: Une thématique centrale
Il rejoint très vite Electronic Arts où il a pu développer American McGee's Alice grâce au studio Rogue Entertainment. Il décida tout de même de quitter EA suite à la fermeture de ce dernier et au renvoi de son partenaire R.J Berg. Tous deux fonderont «The Mauretania Import Export Company » et créeront une vidéo musicale pour la chanson « Same Ol’ Road » du groupe Dregd. Après un partenariat avec Enlight Software, ils créeront les jeux comme « Scrapland » en 2004 et « Bad Day L.A » sorti en 2006. Il ouvrira ensuite le studio Spicy Horse qui réalisera « American McGee's Grimm », un jeu épisodique de 23 épisodes publiés entre 2008 et 2009 par Gametap. Spicy Horse a aussi développé des jeux comme «Alice: Madness Returns » en 2011 et quelques jeux mobile comme DexIQ.
En 2016, il décide de devenir indépendant et part s’installer en Asie du Sud Est et projette de sortir un 3ème épisode à la série Alice : Alice Asylum. À noter qu’il a sorti 2 cours métrages sur YouTube qui raconte des histoires dans le même univers. Les cours métrages «Alice in Otherland » sont disponibles ici :
American Mcgee donne dernièrement beaucoup de news sur l'avancée de son projet sur sa chaîne YouTube. Il donne aussi des anecdotes de développement, par exemple son idée de faire un jeu sur Alice lui est venu suite à l'écoute de la chanson « Trip Like I Do » du groupe The Crystal Method dont les paroles évoquent un "Wonderland" avec une instrumentalisation techno assez inhabituelle à l’époque. C’est de là qu’il tire l’idée de "Alice in Wonderland" vu de manière assez inhabituelle.
Suite à la question «Dans combien de temps sera fini Alice : Asylum ? », American Mcgee répond que le jeu sera issu d'une longue procédure de partenariat et d’un financement lié à son Patreon ainsi qu’à la vente de produits dérivés. De plus, EA leur confient la licence mais veulent contrôler la qualité du produit (tout bêtement voir que le développement du jeu avance et que les développeurs prennent pas de vacances avec le pognon) le jeu n'est pas prévu pour la Nintendo Switch même si l'idée d’un portage du 1er jeu et de Madness Returns sur la console l'intéresse.
Économiquement, il cible les consoles les plus rentables, soit la PlayStation 4 et la Xbox One. Les consoles de génération ultérieure étant de toutes façons rétrocompatibles. Il organise aussi des séances de Crowddesign sur son serveur Discord accessible via un certain palier sur Patreon où sont organisés des réunions pour décider d'éléments à intégrer ou non dans le jeu.
American Mcgee a certains regrets vis à vis de Alice : Madness Returns. Pour lui le jeu était un poil trop linéaire et lui donnait l'impression de déambuler dans un couloir. Sans vouloir atteindre la taille d’un Open World comme The Legend Of Zelda Breath of the Wild ou Red Dead Redemption 2, il souhaite décloisonner un peu ses niveaux. Il souhaite aussi mettre plus de Boss car bien qu’il y ait 7 boss dans le premier jeu, le nombre avait drastiquement chuté à 1 dans le deuxième épisode. Il regrette notamment d'avoir faute de budget coupé le boss de la fin du premier chapitre dans Returns (à la toute fin du domaine du Chapelier Fou).